Haiti

Le folklore haitien est un ensemble de productions collectives émanant du peuple et transmettant par voie orale d'une génération à l'autre.

L’haitien parachuté de l’afrique, emporta avec lui tout une gamme de contes, recits, chants, musiques, danses, croyances, rites et savoir-faire. Abandonné sur le sol d’Ayiti, il arriva à sauvegarder au creuset de son Ame l'essence africaine. Et tout en s’inspirant de certaines philosophies folkloriques Indienne et Europeenne – il a, dans un eclectisme culturel épicé de la caraibe, conféré une saveur voire une beauté propre à son Identité, La Culture et le Folklore Haitien.

De ce fait, Le peuple haitien comme tout autre peuple, a défini un Univers spirituel et culturel, le sien, dont l’éssence ne se laisse pas pénétrer avec facilité. Un Univers inconnu ou même mal connu qui pendant des année, fut l’objet sans cesse d'incompréhension, d’oppression, de persécution, de diabolisation et de santanisation…

Alors nous nous faisons l'honneur de vous présenter, quelques bribes de notre folklore, et ce

nous inspirant en grande partie, avec sa permission bien sûr, du travail et des explications d’un Grand Intellectuel et Patriote haïtien Eddy Lubin à qui nous envoyons un « gwo kout Ayibobo » et un Merci spécial…

En guise d'introduction je paraphrase une de ses paroles:

“Il ne s'agit pas ici de faire l'apologie du vodou ce qui m’intéresse est l'affirmation de notre identité et l'acceptation de toutes les composantes de notre culture sans en excepter aucune. Néanmoins il nous faut neutraliser les effets des désordres psychologiques, éliminer les scories et déchets, continuer a lutter contre l'oppression, la dépersonnalisation le déni et le mépris de soi. Vois-tu, il y a eu une période ''d'or '' de la culture haïtienne. Les haïtiens ignorent que des artistes , compositeurs ont produits des œuvres importantes inspirées d’Haïti par exemple William Grant Still le doyen des compositeurs noirs américains, composa un thème qui est une adaptation de la prière dior. Des gens comme Zora Neale Hurston auteur du mouvement Harlem renaissance. Tous les auteurs noirs américains furent fascinés par l'esprit d 'Haïti son folklore, ses traditions populaires ( meprisees par les haïtiens eux mêmes ) sa resistance a l'ostracisme l'un des dénominateurs communs des peuples opprimés et dont Haiti en dépit de ses deboires fut le phare.” Eddy Lubin

"Bassin waka est un plan d'eau saumâtre, rempli de poisson, qui se trouve a Novion dans les environs du Borgne. Ce bassin est en pleine montagne entre 300 a 400 metres de hauteurs au dessus du niveau de la mer, en fait la montagne une fois gravie on redescend dans une espèce de cuvette pour atteindre le plan d'eau ce qui explique pourquoi l'eau est saumâtre a cause du principe de vases communiquants. le nom Waka me parait curieux, chez les amérindiens de la culture pré Inca Moche ( Ie et IV siècle avant J.C. Huaca fait référence au temple et puis Huaca signifie “lieu de culte” dans la langue Quichua(Civilisation Incas du Pérou). Coïncidence ? En tout cas bassin Waka est un lieu de culte traditionnel. Ce ne sont que des hypothèses qui me paraissent séduisantes.

Blason représentant la Deesse Erzulie ( Aziri ) s'agit il d'une écriture ou d'un idéogramme. Erzulie telle que nous l'avons héritée provient elle de plusieurs sources : Africaine, druidique, orientale, celtique, chrétienne , ou est elle tout cela a la fois. En tous, il semble que depuis la nuit des temps un culte est rendu partout sur la terre a une Déesse ayant les mêmes caractéristiques, elle portait en elle la force de la vibration de la terre, celle qui permet d'accéder au chemin de la connaissance manifestée, principe régénérateur d'où sort la vie, matrice cosmique d'où est sortie la lumière du monde. Représente elle les courants telluriques et cosmiques, est elle la Déesse de l'amour et des richesses dotée de multiples attributs. Veille elle a l'équilibre indispensable a l'harmonie. Son coté ambivalent lui permet elle d'être, en même temps selon l'aspect adressé, la punition, la justice a ce moment la elle porte un glaive , mais aussi la générosité, le partage, elle punit enrichit, partage..... a vous de découvrir ce savoir occulté a dessein neanmoins encore vivace transformé par certains en superstition pour des raisons inavouables...

L'un des plus grand peintre haïtien le houngan Hector Hyppolite, le célèbre poète français surréaliste André Breton (dira de lui en visite en Haiti (1948) que ses "" peintures sont marquées du cachet de authenticité totale. Ces œuvres sont a l'époque les seules en Haiti de nature a convaincre que celui qui les a réalisées possède un message d'importance a faire parvenir. Hyppolite était en possession d'un secret.''' et dire qu'a ses débuts Hyppolite utilisait comme pinceau des plumes d'oiseaux.

Les deux cents ans de l'histoire d' Haïti ont été marqués par un long processus de déclin social, politique et économique, en dépit du fait qu'un penseur haïtien, de la trempe de Jean Price Mars a cherché a nous inciter a faire un voyage en nous même, a la récupération de notre moi que la colonisation avait " scientifiquement" masquée sous un épais manteau de boniments et surtout d'idées reçues. Price Mars a instauré, avec la publication de son livre "Ainsi parla L'oncle", l'ethnologie dans le pays, dont l'implication décisive consiste en un redéfinition de la communauté haïtienne sur de nouvelles bases. Il a été le premier a attiré notre attention sur la nécessité de nous libérer du ""mal être ""des chaines du ""déni''' et de'' la haine de soi''' de les sortir de notre mémoire collective, aujourd'hui encore son message est plus que jamais actuel.

Un arbre, un lieu ou un animal n'est jamais sacré en tant que tel, il le devient par sa participation a une réalité transcendante. C'est dans ce sens que pour l'homo religiosus, un objet particulier peut devenir l'image d'un tout c'est a dire symbole ( sur l'image le poteau mitan symbolise l'arbre sacrée ). l'objet devenu symbole porte en lui des significations qui transcendent sa réalité temporelle et limitée dans l'espace. Par le symbole , les qualités parfois contraire des choses sont reliées entre elles et avec l'univers

Le Poteau Mitan considéré par certains grands initiés comme une occultation du système solaire. Et pour étayer cette approche une certaine analogie avec la formation cosmique : les initiées tournent sur eux mêmes et autour du poteau comme représentation mystique de la nébuleuse gazeuse en formation. L'efficacité des cérémonies viendrait principalement du poteau qui est le symbole du corps central et principal de la construction. ( sur l'image le poteau avec autour les diagramme représentant des planètes ).

Saut d'Eau (Sodo): Lieu de culte et de Pelerinage ( 16 Juillet)

Ce fut en 1848, au mois de juillet, dans une toute petite forêt de fleurs sauvages, de mapous et de palmiers, située au Sud-Ouest de la Commune de Mirebalais que la vierge Marie connue sous le vocable de Notre Dame du Mont- Carmel allait faire son apparition. C’est un pauvre paysan qui cherchait à récupérer son âne égaré depuis plusieurs jours qui allait faire l’expérience de cette apparition. Rempli de stupéfaction, il a été en parler aux soldats qui, à leur tour, pensaient qu’il s’agissait d’un ange Rebel, tirait sur l’ombre (la Vierge) qui se posait sur un palmier. C’est ainsi que la Vierge se déplace pour se reposer quelque part au même endroit. Tout cela se passait sur les habitations de Tibreuil et de Rhinville. Mais, il fallait attendre 1905 pour qu’ait vu le jour une nouvelle commune du nom de Ville -Bonheur ou commune de Saut-d’Eau.

N.B. Il n’y a pas que des chretiens qui y sont présents. Des vodouisants, des marchands, des vacanciers.

Basen Sen Jak Majè, Plaine du Nord

Le pélerinage vodou de la Plaine du Nord est certainement l'un des plus populaires d'Haïti. Notamment connu pour ce bassin rempli d'une boue sacrée où les pelerins vodou se purifient, chaque année, au mois de juillet, il devient le théâtre de possessions et de sacrifice en l'honneur d'Ogou, le lwa guerrier.

Dans cette zone, on y trouve également la Grotte Saint Jacques, un site naturel où des pèlerins organisent des manifestations vodouesques pouvant s'échelonner sur trois ( 3) semaines chaque année.

En dehors de la grande fête annuelle, le bassin Saint-Jacques est l'objet de visites et de cérémonies tous les jeudis.

Le phénomène «Rara» a longtemps symbolisé, à la fois, le syncrétisme vaudou et la prolongation du réflexe marron de nos ancêtres. Pour les habitants d’un même village, le rara se vit différemment: comme une période de foi intense pour les initiés de la communauté, ou comme un fait à distance pour la majorité des villageois ordinaires, consacrés aux pratiques des religions chrétiennes. Ces derniers, abrités dans leur chaumière, alertés uniquement par un lointain roulement de vaccine vers les mêmes heures de la nuit, devinaient, sans le savoir certainement, le mysticisme de la procession à distance, gardant les adeptes éloignés de leur maison des jours durant.

En somme le Rara est une Cérémonie initiatique, expédition vengeresse, débauche musicale nocturne avec ou sans pleine lune.

Dans les religions negro africaines, les sages enseignent que la sérénité et l'apaisement commandent la voie qui conduit a l'harmonie. Nous autres les humains nous devons nous tendre vers la réalisation de l'harmonie entre nos actes et notre corps, entre nos actes et notre âme entre nos actes et la création dans sa globalité. Ces notions ainsi que le sentiment de l'honneur sont les piliers de la culture négro africaine. Chez nous les divinités féminines manipulent des objets et affichent certaines attitudes qui symbolise l'apaisement : parfum, miroir, dentelle, éventail, la coquetterie.

Le jeu de baton ( que l'on trouve encore dans l'Artibonite ) existe depuis la période colonial. S'agit il d'un art martial qui s'inspire de l'escrime d'origine européenne ou art de combat africain ou s 'agit il d'un chevauchement des deux. Il parait que plusieurs styles ( écoles) se côtoient avec des maitres et qu'il y aurait même certains aspects ésotériques.

Less démonstrations du jeu de batons se font parfois sur un fond de banda alors que les tambours résonnent les adversaires se defiant.

Et l'on a dénombré une variété de styles: le ''bwa blan '', ''migel'', 'ti poul'', bazilik pati kola ...L'apprentissage comporte même un code d’éthique rigoureux fondé sur des principes respect des autres , du maitre enseignant. Il existe en effet des maitres il semble que ce titre ''maitre'' est réservé au pratiquant qui aurait atteint un certain niveau il devait avoir au moins 25 ans et il est sense transmettre son savoir.

Vue de Bassin Zim ( zemes ? )

Certaines grottes, a l'intérieur de l'ile, ont abritée une culture de résistance et de métissage'' afro amérindienne '', attestée d'ailleurs par des Petroglyphes, ces cavernes ont, en effet, servi de repli aux premiers habitants de l'ile rejoint par les africains. (Vidéo)

Mizik Rasin

Samba Zao, l'un de Pionnier de la Musique racine

La musique "racines" à émergé à la fin des années 1970 résultant de la fusion de la musique vaudoue et des rythmes jazz étasuniens. Au milieu des années 1980, la plupart des groupes s'appuient sur des textes qui disent clairement le besoin de changement. Sur les rythmes vaudou sont superposés les guitares électriques, les claviers et le chant. Le groupe le plus connu est Boukman Ekspeyans, à la forte conscience politique. Si, par le passé, ils brocardaient Préval pour son penchant pour la bouteille, leur "meringue 2001" fait allusion claire au goût pour le pouvoir du président Aristide dépeint sous les traits d'un enfant appelé "Titide". Citons également Boukan Ginen, Foula, Sanba-Yo, Koudjay, et RAM et enfin Jhon Steve Bromachè, qui, après la disparition du groupe Tom-Tom, a poursuivi seul son parcours de chanteurs contestataire. Depuis la fin de la dictature, ces groupes n'ont cessé de critiquer les excès des régimes en place.