Michel Martelly: Un Président entouré, mais pas accompagné.

Sunday, November 20, 2011 0 comments



La présidence, parce que source de privillèges excessifs, attire des amis, des opportunistes et de lèche-culs (sousou). Et, ceci, dans tous les pays du monde. Cependant, le cas d’Haiti est décalvant. D’autant que c’est un nid de misĕre. yon peyi kote chen pon’n. S’il s’agit d’une rĕgle, Martelly n’est pas en tout cas l’excéption. Les flagorneurs sont des centaines ă lui marcher autour, derriĕre, et ă lui faire monter des doxologies. Ils ne lui parlent pas de ses faiblesses, de son incapacité ni de son inexpérience. Aucun d’entre eux ne s’est donné la peine de lui tendre une bible ou une grammaire ă fin de l’aider ă obvier ă son rhotacisme et ă éviter ses éternelles logorrhées. Bien au contraire. On le fait passer désormais pour le rachis de notre société. Et le voici empereur sans un empire. Il croit avoir la main tendue sur la toute la République. Ses dérives en témoignent. Tout président qui est accompagné dans ses réflexions, dans ses actions et réactions se garde de commettre les bourdes dont Martelly se fait reprocher ă longueur de journée. D’abord, il évite l’égomanie puis il privillégie l’allocentrisme. Tel semble n’être pas le champs privillégié du raïs qui a beaucoup plus la tête d’un tapageur, d’un égrillard qu’un sage. On dirait même qu’il est guidé par un génie malfaisant. Il aurait fallu l’affaire Bélizaire pour que le nouveau président devienne une espĕce d’eunique après avoir affiché un air doctoral voire impérial ă chaque fois qu’il est approché. Lynché par une partie de la presse et tiraillé par une certaine gente de la communauté internationale, le président Martelly perd la pédale. Il ment. Il récule. Il trébuche. Il rétracte. Il se découvre. Il est tombé. Mais la gueule n’est pas cassée encore. Que lui reste-t-il après tant de déconvenues? Presonne ne sait. Nous osons dire. Cependant, le président qu’on dit de droite est tellement désemparé qu’il est allé chercher ă gauche ce qu’il ne peut obtenir ă droite. A Cuba, Martelly dénonce l’embargo des Etats –Unis dont il réclame pourtant prĕs de cent millions de dollars pour recamper l’instution militaire démantelée il y a dix-sept ans par l’ex président Aristide. La démarche serait accéptable si Martelly n’était pas macoute. Mais hélas! Quelle aporie! Le régime macoute dont Martelly est issu des matrices, chevauchant Haiti pendant 29 années, n’avait-il pas contribué ă l’isolement de Cuba sur la scĕne internationale avec son vote l’expulsant de l’OEA en 1962 ă Punta del Este-Uruguay? Donc, Martelly est retouné ă ses vomissements. Ne dit-on pas que l’assassin revient toujours sur le théâtre du crime? En tout cas, les mains vides, il est en quête d’un pis- aller qui puisse aider ă changer la donne. Promesse de campagne oblige. Devenu un simple postiche dans le jeu des moines, le chef de l’état aura de toute maniĕre du mal ă combler son asthénie face ă un washington réticent et face ă tout un pan racunier du pays qui ne l’accepte pas encore comme guide de la nation.

Guerby Dujour

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