J’ose
croire en une Haïti où la pauvreté
extrême et l'insécurité – l'analphabétisme et la corruption sont des pages
tournées du passé.
Une Haïti où les grandes décisions nationales, loin des émotions, du fantaisisme et de la frivolité populaire, se prennent selon la sagesse et la justesse d’une idéologie; une
Force de Pensée qui prévoit et protège ; une Machine à décider qui prend en compte les gens
frustrées qui croupissent dans les
bas-fonds sordides de Solino, de cité Soleil, de la Saline,
de la Fossette et du Raboteau. Une idéologie qui ne soulève pas un groupe ou une classe
contre une autre mais rassure chaque haïtien indépendamment de son niveau
économique, de sa couleur de peau ou de son orientation sexuelle, qu’Haïti est
son chez-lui et qu’il est inconcevable de se sentir étranger dans son propre
pays.
J’ose
croire en une vision qui
préconise, en guise d’une assistance chronique et aveugle à la population, un accompagnement dans la dignité et dans l’espoir vers une
sortie honorable de sa misère. Un
accompagnement tissé dans la
création d’opportunité et d’ouverture
permettant non seulement de vivre
sa liberté, mais surtout de cultiver son courage afin que, dans
l’honneur, il triomphe sur son présent et décide son destin.
J’ose
croire qu’on est un peuple courageux,
fier et laborieux, dont l’histoire est faite de gloire et de lutte perpétuelle
pour un destin de liberté et de Grandeur.
De ce fait, ce peuple ne
saurait à la recherche d'un Etat qui lui
fournira tout tel un oisif ou parasite, mais plutôt un qui saurait lui créer
opportunité, support, protection,
et encadrement pour être en mesure de concocter lui-même sa prospérité, créer
sa richesse et vivre dans l’honneur et la dignité. Il veut Un pays
où son talent et sa propre force de travail lui procure bien être,
liberté et auto estime. Car il est
convaincu que la plus noble source de liberté est le Travail et que le plus grand
danger à l’épanouissement plein, à
la liberté, à la création de richesse
et de service dans une société
est la Providence, quelle
qu’elle soit . Aucune société ne
peut être libre et indépendante, si elle ne s’épanouit, ne produit et ne satisfait ses besoins de part
lui-même. Un pays libre et
intelligent assiste aveuglement à
ses handicapés et ses vieillards, mais accompagne ses indulgents et ses enfants
vers leur autonomie.
Elle protège,
encourage le dynamisme de ceux qui
produisent et comprend que sa
prospérité ne dépend pas des ressources naturelles qu’elle dispose sinon de la
quantité de richesse et de service que créent les éléments de sa dite société, la raison pour laquelle, assurant leur liberté,
elle incite l’imagination à
la production et à la création pour la prospérité de Tous.
J’ose
croire en une Haïti où il ne sera
point Audace et Utopie de naître á cité soleil et grandir ses enfants á Vivi Michel sans
laisser le pays. Une nation
d’opportunité, fière de la
réussite de chacun de ses fils et inspirateur d’espoir aux plus humbles. Un Etat où un gouvernement de support populaire
n’insinue point ennemie et danger de l’élite économique et
intellectuelle. Cette élite,
désormais modèle et accompagnatrice,
dans la quête vers cette société créative, juste et égalitaire en terme
d’opportunité et de justice sociale.
« Un vrai progrès démocratique ne
consiste pas d’abaisser l’élite au peuple mais d’élever le peuple vers
l’élite. »
J’ose croire en une économie de Marché où l’Etat n’est ni absent
ni omniprésent, il régule et protège aux moments opportuns contre
l’anarcho-capitalisme, la Monopolisation du commerce et l’exploitation des plus
vulnérables, sans cesser d’assurer et maintenir les intérêts de ses créateurs de
richesse.
Je crois en ce que Richard Devos aurait
appelé « Capitalisme avec compassion », qui crée
continuellement de nouveaux riches, multiplie les opportunités aux plus
indulgents, promeut une communauté
agro-industrielle qui ne se limite pas à exporter de la matière première mais également des produits finis… Et qu’en guise
de s’obstiner à refaire son passé, opte à s’adapter et prendre le monde à sa vitesse
actuelle sur la route de la
technologie, la science et l’Industrie.
J’ose
croire en une réforme profonde
de l’éducation haïtienne.
Gratuite plus moderne et plus accessible, axée sur la compétition, la
réduction progressives des années de classes et l’augmentation des heures
d’enseignement par jour.
Il est crucial que cette réforme reconsidère la
situation des professeurs méritant d’un meilleur salaire et d’un logement
social gratuit. Un éducation qui révise la forme et le contenu de
l’enseignements, redéfinit le phénomène de « ré doublure des classes »
quand, ironiquement il y a trois mois de vacances qui auraient pu être
trois mois de tutorat visant á épargner cette perte de temps qui
constitue un retard phénoménal de notre jeunesse trop âgée dans la course de la
globalisation. De là surgira
l’importance de la conception d’un nouveau programme scolaire pour les gens
dont l’âge dépassé, ne sont plus acceptés au programme régulier défini par
l’Etat.
En outre,
cette réforme fera en sorte que l’école rurale bénéficie du même
standard moyen que l’école urbaine, ce en y déléguant des professeurs de qualité gratifiés d’un extra salaire, logement, transport et
disponibilité d’infrastructure. Ceci impliquera une augmentation calculée
d’investissement dans l’éducation qui ne sera pas de simple construction de nouveaux bâtiments mais
d’une conception nouvelle de justice sociale, cheval de bataille contre la
migration sociale qui détruit, désespère et atrophie l’émancipation de nos
provinces reculées.
« On n’élève le peuple vers l’élite que par L’éducation. »
J’ose
croire en une société haïtienne armée
d’une justice indépendante et moderne qui s’inquiète du
droit de nos citoyens, de la prostitution
de nos enfants, et la vulnérabilité de nos femmes. Une justice qui s’érige contre le
« restavequisme », combat l’impunité et la corruption dans nos institutions. Elle s’occupe de l’amélioration des
conditions de nos prisonniers et du respect des droits des homosexuels contre
la discrimination et l’inégalité
des opportunités. Une justice qui
ne se laisse pas vassaliser mais dont la glaive Justicière, dans les moments
opportuns, frappe ses alliés les plus fideles et dans l’innocence protège
ses adversaires les plus farouches.
J’ose
croire en une société de
femmes émancipées et respectées, de femmes syndicalistes et
chauffeurs. De femmes entrepreneurs et présentes massivement dans les
universités et dans les élections. Car une Maison au sein de laquelle les femmes sont inactives
et assument peu de responsabilité
est souvent dysfonctionnelle…
J’ose
croire en une reforme de Santé qui ne consiste pas seulement en création de nouveaux hôpitaux et dispensaires
mais qui manifeste foi en un système universel moderne garantissant soins
de qualité et gratuits, investissant
la majeur partie de son énergie dans l’attention primaire, sécurité sociale et une armée invincible de médecins de Familles. Un
système qui anticipe dans la lutte contre les épidémies, éradiquant des
maladies endémiques, éduquant la population, réduisant les mortalités
maternelles et néonatales, défiant les malnutritions infantiles, comblant les
grandes brèches existantes entre les soins de campagnes et ceux des
villes.
Et du même coup se prononçant pour l’amélioration décente
des conditions salariales de nos agents sanitaires et de nos médecins.
J’ose
croire en un état serviteur, moderne,
ami de tout le monde mais stratège définissant sa diplomatie dans des
contextes consensuels et non paternaux ou patronaux, déterminant á
renforcer ses atouts géopolitique pour pouvoir s’imposer dans certains combats
diplomatiques et mieux négocier ses intérêts.
Un état qui comprend le jeu et l’enjeu de la
république dominicaine. Qui se positionne et érige la force de ses intérêts en
fonction des faiblesses de certains paramètres étudiés de l’Etat voisin. Mais il reste confident
qu’en dépit de tout, celui-ci doit être son meilleur allié avec qui il importe
construire et concevoir une coopération forte et franche du genre
Brésil - Argentine, Angleterre - USA. Car dans 30 á 50 ans la
république Dominicaine sera un outil indispensable pour une place assurée au
concert des nations de l’Amérique latine, qui sera bien sûr, l’une des plaque
tournantes et décisives de la diplomatie Mondiales. Par là, il y a
lieu de comprendre que Le bloc Amérique Latine sera si fort qu’avec son
support inconditionnel, il nous sera plus facile de résister á certaines
pressions venant des Gouvernements et Ambassades de certains pays. La souveraineté et le respect de la
nation sera moins en danger.
Alors, Pensons futur. Consolidons notre diplomatie dans la
région. Installons des bases d’amitié forte et durable. Profitons de l’atout de cette grande
quantité d’ haïtiens qui s’expriment bien en espagnol. La récolte sera grande
pour nos petits fils.
J’ose
croire que « être
haïtien » réside dans l’âme et non dans une feuille de papier où un
livret. Nous devons ouvrir notre terroir d’esprit á la venue d’idée
nouvelle. Il est importe de considérer le droit de vote de tous les haïtiens
indépendamment d’où ils se trouvent sur la planète pour vu qu’ils naissent de
parent ou du territoire haïtien. Les haïtiens de l’extérieur ont le droit
de jouer leur rôle de citoyenneté et de pouvoir se porter candidat. Bien que je
ne cautionne pas la candidature d’un citoyen á multiple nationalités au parlement
et á la présidence. A mon humble jugement, je pense que, dû à la
fragilité de notre état et la manque de maturité d’un service d’information
fiable, ceci pourrait révéler dangereux et imprudent pour l’avenir de notre
souveraineté nationale.
J’ose
croire que le jour viendra où nous
réclamerons nos citoyens sans-patries abandonnés dans les bateys et les
bidonvilles de la république dominicaine. Ce sont des victimes dont leurs
parents ont été vendus par nos gouvernements ou qui était forcé de fuir la
misère de cette nation négligée. Ils sont dignes du droit á la nationalité
haïtienne, nous devons assumer ce devoir moral.
J’ose
croire en une politique de
l’environnement qui vise á protéger nos mornes, nos villes et nos campagnes.
Une politique qui élabore une perception globale et anticipatrice de
l’environnement, dont la protection est une arme á plusieurs tranche qui peut aider á combattre
l’analphabétisme, la délinquance juvénile, la création d’emploi, la faim, et
l’insalubrité de nos villes.
Il ne peut pas y avoir d’esprit saint dans un corps
négligé et l’épanouissement de tout peuple dépend de l’état et la santé
de son environnement
J’ose
croire que sans un contrôle strict de
la planification familiale et et de l’avortement contrôlé et régit par la loi,
il sera impossible de lutter contre la pauvreté, et de définir une politique de
développement durable, voire protéger l’environnement de manière
effective. Les pays jouissant des meilleurs environnements, de meilleures
éducations et des meilleurs niveaux de vie sont ceux qui contrôlent et maîtrisent
le dérapage du désordre démographique de leur population.
J’ose croire en la Liberté des
élection et en la sagesse du peuple souverain.. Et que le moment viendra où la
force des élection ne résidera pas dans les armes á feu et la violence entre
des hordes politiques improvisés ou dans un populisme messianique vulgaire sans
vision mais dans la force des idées, des convictions et de la Persuasion des
partis politiques modernes et structurés.
J’ose
croire en une presse libre, moderne et
indépendante - éclairée et nationaliste. Une presse crédible, une presse qui
informe sans détruire ou qui attaque sans déstabiliser, et qui
discrimine bien « Etre responsable « d’ « Etre
Transparent ». Une presse qui
protège et oriente son pays vers la lumière.
J’ose
croire en la Jeunesse Haïtienne. Une
Jeunesse qui pense, qui s’inquiète, qui s’implique et participe. Une jeunesse
révolutionnaire sans être révoltée. Une Jeunesse Espoir.
J’ose
croire en une Haïti dirigé par un
Système fort visant á protéger, par dessus de tout, la survivance de
Notre Nation dans la Fierté, la
Gloire et la Prospérité continue.
3 comments:
Ton texte se lit comme se lirait un manifeste pour la nouvelle generation. Felicitations mon frere!!!
Merci mon frere
il nous reste de faire croire aux autres jeunes que ce rêve est possible mais avec nous tous. il faut creer un vrai virus pour les contaminer tous l'esprit et les porter a croire que le changement c'est nous. Seul on y peut rien et sans cette foi collective c'est une pure utopie.
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