Premier succès pour le plan santé d'Obama
lundi 09 novembre 2009
Barack Obama s'est rendu au Capitole pour épauler la présidente de la Chambre, Nancy Pelosi (à gauche), dans son travail de persuasion auprès des démocrates récalcitrants.
Photo : EPA/Max PPP
La Chambre des représentants a adopté, samedi soir, une réforme historique visant à étendrel'assurance-maladie à tous les Américains.
Quatre jours seulement après avoir été battus dans le New Jersey et en Virginie ¯ deux États qui avaient élu, mardi, des gouverneurs républicains ¯ les démocrates américains ont retrouvé des couleurs. La Chambre des représentants a adopté, samedi soir, une réforme sans précédent de l'assurance-maladie.
Il ne s'agit pas un triomphe. Le texte est passé de justesse (220 voix pour, 215 contre). Trente-neuf élus de la confortable majorité démocrate ont fait défection. Ils sont restés insensibles aux concessions de Nancy Pelosi. La présidente de l'Assemblée avait fait passer, in extremis, un amendement qui interdit à l'argent fédéral de financer l'avortement. Ils sont restés sourds, aussi, à l'appel de Barack Obama, venu exprès au Capitole.
Faire mieux que Clinton
Il n'empêche, c'est un remarquable succès pour le Président. Obama veut rendre l'assurance-maladie accessible à tous. C'est même la priorité de son premier mandat.« Merci à la Chambre pour ce travail difficile. Nous ne sommes plus qu'à deux étapes de la réforme de l'assurance santé en Amérique », a déclaré le Président, saluant un vote « historique ».
D'après les spécialistes du budget au Congrès, ce texte permettrait à 36 millions d'Américains supplémentaires (sur les 47 millions qui en sont dépourvus) de bénéficier d'une couverture. Il engloutirait 1 100 milliards de dollars sur dix ans, ce qui rebute les centristes. Mais, au bout du compte, une gestion plus rationnelle permettrait des économies budgétaires.
Seulement voilà : la réforme n'entrera pas en vigueur telle quelle. Au Sénat, qui examine son propre projet, le chef des démocrates, Harry Reid, s'efforce de ficeler la majorité élargie de 60 voix (sur 100) qui neutraliserait la « flibuste » républicaine. « Je suis absolument sûr qu'il le fera », affirme Obama. Ensuite, les deux textes devront être fusionnés en un seul.
L'objectif politique, pour Obama, est de boucler sa première année à la Maison-Blanche, fin janvier, en réussissant là où Bill Clinton avait échoué : mener à bien la plus grande réforme de la santé depuis l'instauration par le démocrate Johnson, en 1965, du système public Medicare, qui couvre 44 millions de retraités et de handicapés.
Il ne s'agit pas un triomphe. Le texte est passé de justesse (220 voix pour, 215 contre). Trente-neuf élus de la confortable majorité démocrate ont fait défection. Ils sont restés insensibles aux concessions de Nancy Pelosi. La présidente de l'Assemblée avait fait passer, in extremis, un amendement qui interdit à l'argent fédéral de financer l'avortement. Ils sont restés sourds, aussi, à l'appel de Barack Obama, venu exprès au Capitole.
Faire mieux que Clinton
Il n'empêche, c'est un remarquable succès pour le Président. Obama veut rendre l'assurance-maladie accessible à tous. C'est même la priorité de son premier mandat.« Merci à la Chambre pour ce travail difficile. Nous ne sommes plus qu'à deux étapes de la réforme de l'assurance santé en Amérique », a déclaré le Président, saluant un vote « historique ».
D'après les spécialistes du budget au Congrès, ce texte permettrait à 36 millions d'Américains supplémentaires (sur les 47 millions qui en sont dépourvus) de bénéficier d'une couverture. Il engloutirait 1 100 milliards de dollars sur dix ans, ce qui rebute les centristes. Mais, au bout du compte, une gestion plus rationnelle permettrait des économies budgétaires.
Seulement voilà : la réforme n'entrera pas en vigueur telle quelle. Au Sénat, qui examine son propre projet, le chef des démocrates, Harry Reid, s'efforce de ficeler la majorité élargie de 60 voix (sur 100) qui neutraliserait la « flibuste » républicaine. « Je suis absolument sûr qu'il le fera », affirme Obama. Ensuite, les deux textes devront être fusionnés en un seul.
L'objectif politique, pour Obama, est de boucler sa première année à la Maison-Blanche, fin janvier, en réussissant là où Bill Clinton avait échoué : mener à bien la plus grande réforme de la santé depuis l'instauration par le démocrate Johnson, en 1965, du système public Medicare, qui couvre 44 millions de retraités et de handicapés.
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