Observer les molécules interagir dans le cerveau

Tuesday, October 25, 2011 0 comments

Des chercheurs suédois peuvent maintenant étudier des molécules présentes en très petites concentrations, directement dans les organes et les tissus.

Des chercheurs devant le polarisateur. Deniz KirikDes chercheurs devant le polarisateur. Deniz Kirik
Après plusieurs années de travaux, les chercheurs de l'université de Lund (Suède) ont réussi à construire un instrument qui «hyperpolarise» les molécules ce qui permet ainsi de les suivre en utilisant un appareil d’imagerie par résonance magnétique (IRM). Cette nouvelle technologie ouvre des possibilités d’étudier ce qui se passe réellement au niveau moléculaire dans des organes difficiles d’accès comme le cerveau.
L’IRM permet déjà de suivre des molécules particulières, à condition qu’elles soient présentes dans l’organisme en suffisamment grande quantité, l’hyperpolarisation augmente encore la précision de la visée et autorise maintenant l’observation de molécules à très faibles concentrations.
Selon les chercheurs, leur technologie pourrait être utilisée pour étudier les molécules dans de nombreux types de tissus dans le corps et plus particulièrement à l’intérieur du cerveau. «Quand nous regardons le cerveau aujourd’hui par IRM nous voyons les molécules les plus nombreuses. Toutefois c’est rarement celles que nous voulons étudier, les plus rares peuvent générer des signaux importants, cela nous intéresse de comprendre comment elles sont produites, utilisées et ventilées. C’est lorsque ce processus ne fonctionne pas que nous tombons malade», explique le professeur Deniz Kirik.
«Cette technologie a le potentiel pour nous aider à faire exactement cela. Si nous pouvons la faire fonctionner, ce sera une percée non seulement pour les neurosciences, mais aussi pour d'autres domaines de recherche tels que le diabète, le cancer et l'inflammation, où des obstacles similaires limitent notre compréhension des processus moléculaires de base qui conduisent à la maladie » poursuit-il.
Leur appareil est fonctionnel depuis peu et les scientifiques mènent déjà des expériences de calibrage. A terme, ils espèrent construire un deuxième instrument plus puissant qui permettra de mener des études sur des animaux modèles de maladies humaines.
Sciences et Avenir

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