Pour que certains neurones travaillent d’autres doivent s’éteindre

Sunday, October 30, 2011 0 comments

Pour que le cerveau puisse fixer son attention sur un objet un groupe de neurones  doit être « éteint ». Ce réseau perturbe la mise en route d'autres neurones spécialisés quand il n'est pas suffisamment désactivé.

                      Lorsque nous cherchons attentivement un objet autour de nous, les régions cérébrales indiquées en rouge s’activent ; mais dans le même temps, il tout aussi nécessaire que celles indiquées en bleu se désactivent. InsermLorsque nous cherchons attentivement un objet autour de nous, les régions cérébrales indiquées en rouge s’activent ; mais dans le même temps, il tout aussi nécessaire que celles indiquées en bleu se désactivent. 
Le « réseau par défaut » est un composé de plusieurs régions cérébrales communément appelé ainsi parce qu’il a longtemps semblé s’activer quand le cerveau n’a pas de tache cognitive particulière à réaliser. Depuis sa découverte il a été largement étudié et les spécialistes qu’il est impliqué dans diverses activités introspectives comme l’évocation de souvenirs, la perception de soi ou l’imagination.
La neuroimagerie a montré que ce réseau devait se désactivait pour que le cerveau puisse accomplir des tâches actives. Dans le Journal of neurosciences, des chercheurs du Centre de Recherche en Neurosciences de Lyon expliquent pourquoi ce réseau doit être  inactif et comment il interfère avec notre capacité à porter attention.
Ils ont pu  mesurer pour la première fois l’activité des neurones du réseau par défaut dans le cerveau humain à l’échelle de la milliseconde. Leurs résultats confirment que durant une activité de recherche les neurones de ce réseau par défaut interrompent leur activité. Quand ils ne le font pas suffisamment, le temps mis à trouver un objet augmente.
Immédiatement après l’accomplissement de la tâche, le réseau  par défaut reprend son activité, en seulement un dixième de seconde. Le cerveau est donc en fait toujours en activité, lorsque les besoins d’analyse de l’environnement sensoriels sont réduits les ressources cérébrales  sont instantanément redirigées vers des processus mentaux plus internes.

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